La nécessité d'une approche centrée sur le citoyen
"Pour réussir, une ville intelligente doit être centrée sur les citoyens" .
Ceci est l'une des toutes premières déclarations relevée et soutenue par Anne-Marie Chavanon, présidente de la Commission de la démocratie, lors de la Conférence S3C où il lui a été demandé de considérer les villes intelligentes à travers le prisme de la démocratie et de la participation.
La vraie question, aujourd'hui, dans nos pays, dit-elle, est le retour de la confiance accordée par les citoyens aux politiciens. De nombreux intervenants et de nombreuses applications définissent les usagers comme "le premier capteur": alors, l'usager.... sujet ou objet connecté? Quelle garantie lui offrons nous du respect de sa vie privée? Jusqu’où aller dans la protection des données personnelles? Qu'en est-il, par exemple, du profilage des utilisateurs afin d'anticiper leur comportement? S'est elle interrogée..
Les smart technologies sont sans aucun doute, à ses yeux, des outils de simplification importants et révolutionnaires de la vie quotidienne, offrant de nouvelles possibilités d'interaction avec les gouvernants, notamment les maires et les services municipaux. Elle a néanmoins souligné trois conditions préalables au développement d'une véritable démocratie:
- un besoin de transparence sur les outils et les contenus, sur le recueil des données et leur utilisation croisée
- une profonde préoccupation pour l'inclusion de ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas utiliser des outils numériques, en raison de la langue, de handicaps ou de l'âge.
- la nécessité d'une charte d'éthique pour aider les pays où la liberté et les droits de l'Homme peuvent être en jeu
A l'approche de la COP 21, a-t-elle conclu, les technologies intelligentes doivent contribuer utilement à la réduction des gaz à effet de serre mais ils ne peuvent le faire qu'avec la participation des citoyens, et non comme des «capteurs» mais comme «acteurs». Elle a souligné que pour être durable "une gouvernance intelligente exige d'abord et avant tout d'être une gouvernance partagée"
Il est important de souligner que les représentants des gouvernements présents lors de cette Conférence ont rédigé et adopté une déclaration tout à fait pertinent à la lumière des grands principes du Conseil de l'Europe