
La deuxième édition du Prix international de l’Innovation urbaine créé par la Ville elle-même, en lien avec Métropolis et CGLU[2], pilotée par Nicholas YOU, concepteur du Prix, s’est tenue fin novembre 2014 dans la vibrante métropole de la Rivière des Perles, porte d’entrée du sud de la Chine située non loin de Hong-Kong et Macao. Elle mettait en lice quinze finalistes[3] après l’examen, en septembre dernier, de 209 dossiers de candidatures par un comité technique formé d’experts internationaux
La deuxième série de ces présentations, modérée par Anne-Marie CHAVANON, présidente de la Démocratie, cohésion sociale et enjeux mondiaux de la conférence des OING du Conseil de l’Europe, traitait de problématiques de premier ordre à l’approche de la COP 21 qui se tiendra à Paris en décembre 2015. Elle rassemblait en effet Abu Dhabi, Gwangju, Hambourg et Melbourne sur des actions liées au climat avec des réponses très différentes à trois questions partagées : comment économiser l’énergie ? Comment réduire les gaz à effet de serre ? Comment faire baisser la température en zone urbaine dense ?
Chaque projet concrétise les critères fondateurs du Prix de l’Innovation urbaine, notamment la recherche du développement durable par une approche éco systémique intégrée, la priorisation absolue de la cohésion sociale et du bien-être des citoyens, la génération d’une gouvernance participative courageuse et novatrice
Les leçons les plus éclairantes à tirer de ces projets concernent la gestion en équipe des acteurs publics et privés, la qualité de la formation dispensée vers un engagement des communautés le plus en amont possible, fondée sur la transparence de la communication. Chacun proposait une vision s’étalant sur une période d’une vingtaine à une centaine d’années, toujours accompagnée d’actions portées par une volonté politique forte.
De toute évidence, le nombre et la qualité des candidatures soumises, la présentation des quinze finalistes et le choix des lauréats du prix (Antioquia[1], Bristol[2], Christchurch[3], Dakar[4] et Hangzhou[5]) a montré que le Prix de Guangzhou avait atteint ses objectifs : mobiliser les cinq continents, faire de ces éditions un lieu d’échange et d’apprentissage qui va bien au-delà de la reconnaissance de bonnes pratiques.
Ce prix montre la pertinence des travaux de la Conférence des OING, notamment à travers son code de bonnes pratiques pour la participation des citoyens au processus décisionnel, des travaux des groupes de travail de notre commission et de la charte sur la démocratie territoriale adoptée par la CEMAT.
Souhaitons à ce prix le développement qu’il mérite pour stimuler l’innovation et apporter des réponses vitales aux défis des villes du futur !
[1] Canton
[2] Cités et Gouvernements locaux unis.
[3] Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), Antioquia (Colombie), Boston (USA), Bristol (UK), Buenos Aires (Argentine), Christchurch (Nouvelle Zélande), Dakar (Sénégal), Eskisehir (Turquie), Gwangju (Corée du Sud), Hambourg (Allemagne), Hangzhou (Chine), Jakarta (Indonésie), Linköping (Suède), Melbourne (Australie) et Rio (Brésil).
[1] Antioquia (Colombie) knitting regional territory through innovation in education
[2] Bristol (UK) Citizen-centric approach to the smart city
[3] Christchurch (Nouvelle Zélande) community-led transitional city for post-disaster reconstruction
[4] Dakar (Sénégal) City driven innovation for municipal financing
[5] Hangzhou (Chine) Innovation in large scale operation and maintenance of public service delivery