Santé et mobilité : un enjeu sanitaire mondial.

Thierry MATHIEU
ONG leader : AIRHH Association Internationale pour la Recherche en Hygiène Hospitalière (AIRHH)
Dr Thierry MATHIEU, Secrétaire Général
Dr Henri de MONTCLOS , Président
Dr Anne-Marie SAIRE-MAUFFREY
La mobilité des personnes est l'une des conditions de l'exercice et de la diffusion des principes démocratiques en Europe. Cette mobilité peut être perturbée par des différences sanitaires très différentes entre les pays. Ainsi, il est bien établi que le niveau de résistance aux antibiotiques est très variable non seulement au niveau mondial mais aussi entre les états européens. Plusieurs pays ont mis en place des procédures spéciales pour les malades qui sont hospitalisés en provenance de pays étrangers, et notamment de pays à fort taux de résistance aux antibiotiques. Ces résistances aux antibiotiques sont d'autant plus graves que le développement de nouveaux antibiotiques est très limité. Il convient donc de réagir rapidement, faute de quoi la stigmatisation de de certains pays ou groupes migrants ira en s'accroissant.
Le niveau local de la résistance aux antibiotiques est très lié à l'usage qui est fait des antibiotiques aussi bien en médecine humaine que vétérinaire. Les politiques sanitaires sont largement tributaires des conditions économiques, sociales, et des représentations mentales des individus des pays. Le premier stade d'une action efficace doit donc se concevoir au travers d'une analyse comparative des politiques de bon usage des antibiotiques. Cette démarche sera naturellement complémentaire de celles d'organisations internationales déjà engagées dans des programmes importants, telles quel 'OMS. Cette analyse doit permettre de recueillir les observations d'acteurs locaux, et de formuler un état des lieux, un diagnostic partagé et des principes d'action. Cette étape peut largement être construite à travers des échanges par courrier, par messagerie, voire par visioconférence.
La deuxième étape consiste à favoriser une mobilisation des acteurs de santé autour de ces principes. Cela ne peut se faire que par la communication et le dialogue lors de colloques scientifiques. Ces colloques devront être organisés au moins dans les pays volontaires pour participer à l'action. Ils permettront d'établir un rapport au Conseil de l'Europe.
La troisième étape est vraiment l'action de terrain. Elle associera un délégué du groupe d'experts et des relais nationaux pour des actions de formation interactives démultipliées. Il faut attendre de cette action la diffusion des principes structurés lord es des étapes précédentes mais aussi, et peut-être surtout, un retour d'information sur la perception des acteurs de santé vis-à vis de ces problèmes.
La poursuite de l'action pourrait se structurer autour d'un réseau d'hôpitaux pilotes qui s'engageraient dans une démarche volontaire de bon usage des antibiotiques.
Projets de mise en oeuvre
Rapport sur les politiques sanitaires de gestion des antibiotiques.
Colloques ou actions ou formations locales.
Calendrier :
2011 : composition du groupe d'experts, finalisation du projet;
2012 : appel à contribution auprès de correspondants européens, rapport de synthèse,
2013 : organisation de colloques et formations dans les pays intéressés..